Règles de base

Lorsque nous intervenons dans le budget d’une personne ou d’un couple, il est primordial d’appliquer certaines règles. Elles doivent teinter l’intervenant tout au long de la démarche afin d’assurer une intervention appropriée, respectueuse et efficace.

  • Il est vrai que le budget c’est 2 colonnes de chiffres, revenus et dépenses, et qu’il faut les équilibrer. MAIS, au-delà des chiffres, le budget est le reflet des priorités, des valeurs et des choix de la personne. Lorsqu’il y a un déficit, c’est dans nos valeurs et nos priorités que nous devons couper. C’est pourquoi les gens se découragent souvent et que, comme intervenant, il faut adopter une approche de non-jugement.
  • Il est très difficile d’exposer sa situation financière. La personne craint d’être jugée, d’ailleurs elle se juge elle-même, elle vit un sentiment d’incompétence, elle a honte d’avoir échoué là où les autres semblent bien s’en sortir, etc. Un sentiment d’injustice peut aussi être présent. Il faut donc être à l’écoute mais démontrer à la personne que nous ne sommes pas là pour regarder le passé mais bien pour prendre la situation telle qu’elle est et regarder vers l’avant.
  • Les choix budgétaires de chaque personne relèvent de SES valeurs et de SES priorités qui n’ont souvent rien à voir avec la logique des chiffres.
  • Chaque individu est soumis à un grand nombre d’influences sociales, familiales et culturelles qui interfèrent dans son processus de prise de décisions et ses choix. Il faut les prendre en considération.
  • Certains individus obéissent à des impératifs et ont un système de valeurs totalement à l’opposé de celui de l’intervenant. Nous devons donc mettre de côté nos propres valeurs pour que ce soit efficace, pour que la personne embarque dans la démarche, qu’elle s’ouvre à nous. Parfois, c’est très difficile mais il faut y arriver (voir guide de survie).
  • Le maître-mot qui devrait orienter les interventions est « dignité ». Il faut tout faire pour sauvegarder la dignité des gens que l’on accompagne.

Aborder les difficultés financières

Si vous soupçonnez des difficultés financières, n’hésitez pas à poser la question et à nommer votre inquiétude. Certaines personnes en parlent ouvertement, d’autres vont subtilement le glisser dans la conversation ou éviteront carrément le sujet.

Certains événements malheureux comme une séparation, des problèmes conjugaux, une perte d’emploi ou la maladie ont des impacts sérieux sur le budget. C’est une bonne opportunité de demander si cette situation a des conséquences négatives sur leurs finances personnelles ou, à l’inverse, si les problèmes financiers en sont la cause.

Référer au CIBES

En cas de fermeture totale sur les questions d’argent, vous pouvez tout de même les informer de l’existence du CIBES.

La manière dont une référence au CIBES est faite va être déterminante sur la décision de nous contacter. L’obligation entraîne généralement un manque d’implication car la personne fait la démarche pour répondre aux exigences et satisfaire son intervenant.

Pour favoriser la démarche :

  • Vous pouvez nous appeler en présence de la personne, le conseiller budgétaire va tenter de créer le contact et mettre la personne en confiance.
  • Vous pouvez l’accompagner à la première rencontre. Le travail d’équipe, qui peut se faire avec la personne, l’intervenant et le CIBES, est souvent très apprécié de tous.